Banteay Chhmar, le village de Sarou

L’histoire de Sarou raconte les difficultés financières d’une famille, comme des millions d’enfants les vivent au quotidien. Le livre se passe à Banteay Chhmar, village au nord-ouest du Cambodge, que j’ai visité pour la première fois en novembre 2006, en tant que membre de la délégation de Hong Kong d’Enfants du Mékong. Puis, plusieurs mois plus tard j’y suis retournée pour animer une formation en gestion de l’argent pour les Soieries du Mékong. En décembre 2013, des journalistes de RFI choisirent Banteay Chhmar, les Soieries du Mékong et a+b=3 comme thème de reportage – une occasion inespérée de revoir le village et les tisserandes rencontrées six ans plus tôt. Les vidéos de RFI sont toujours en ligne. Le temple que nous avions visité en 2006 avait été en partie dégagé des lianes et un groupe communautaire avait vu le jour pour promouvoir le tourisme.

Les illustrations du livre reposent sur mes photos prises en 2006. La Maman apparaît presque jusqu’à la fin du livre en ombre, pour célébrer la longue tradition khmère du théâtre d’ombres. A l’avant-dernière page, tout s’inverse : Sarou apparaît en ombre et sa Maman en couleur. Le rouet et le métier à tisser sont le fil 🙂 conducteur du livre au fur et à mesure que la Maman tisse l’étole. Un ver à soie apparaît à chaque page, ainsi qu’une poule. J’avais été fascinée par les poules qui picoraient sous les métiers à tisser alors que des foulards aux chatoiements extraordinaires étaient en train de prendre forme à peine un mètre au-dessus d’elles.

Le temple est partie intégrante de l’histoire et Sarou et ses amies passent devant tous les jours pour aller à l’école :

Quand les douves du temple sont couvertes de nénuphars, nous avait expliqué une des tisserandes, c’est que l’eau est potable… J’ai donc rajouté quelques nénuphars sur l’illustration où Sarou s’arrête en chemin, fatiguée, au bord des douves. La grande statue de Bouddha est proche du temple, si mes souvenirs sont bons.

Le marché, au coeur du village :

Une petite fille qui sans doute rêvait d’aller à l’école, figure aussi dans l’histoire :

La maison de Sarou, avec l’autel rouge, comme ceux que l’on trouve partout au Cambodge, et les jarres pour l’eau de pluie, est entourée de verdure :

Et bien sûr, les lettres de l’alphabet khmer sont égrénées de la première page à la dernière.

Plus d’information sur le livre : Sarou

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